Replay de La Maison des Maternelles

"Le concept qui va révolutionner les familles, c'est La Grande Dinette !". C'est avec ces mots que Marie, journaliste dans l'émission La Maison des Maternelles, a démarré sa chronique. Notre recette du Cock-a-leekie (pruneaux farcis) a plu à toute l'équipe.

Pour revoir l'émission, c'est par ici !

PS : promis, on a déposé aucune valise de billets, uniquement des poireaux BIO, une courge BIO, des pruneaux dénoyautés, des pâtes BIO, du poulet labellisé...  

 

La néophobie alimentaire : que faire ?

Vous avez présenté des carottes à bébé et il a refusé d’y toucher ? Pareil avec le brocoli ? Votre enfant accepte seulement de manger vos coquillettes aux jambons ? On fait le point pour vous aider à y voir plus clair et dédramatiser la situation !

La néophobie c’est tout simplement la peur de ce qui est nouveau  et donc la  néophobie alimentaire, c’est la peur pour des aliments que l’on ne connaît pas. Le refus de tout aliment nouveau ou jugé comme tel par l’enfant donc si bébé refuse vos carottes ou vos brocolis, c’est peut-être dû à cela !

Mais votre enfant n’est pas un cas isolé, la néophobie alimentaire touche environ un enfant sur deux entre 2 et 10 ans soit environ trois quarts des enfants. Elle survient généralement vers l’âge de 2-3 ans.

C’est simple, si vous avez observez ces différents points chez bébé, il y a de fortes chances pour qu’il ait vraiment peur de ce que vous lui présentez :

✅ le mardi il a mangé un aliment et le mercredi il n’a pas voulu en manger

✅ bébé refuse certains aliments par dégoût ou par désir de s'affirmer (surtout les fruits et légumes)

✅ quand vous lui présentez un aliment, il tourne la tête, dit non, recrache, refuse d'ouvrir la bouche etc.

Ne vous inquiétez pas, comme dit plus haut, la néophobie alimentaire touche ¾ des enfants, vous n’êtes pas la seule dans ce cas et cela va s’arranger…

Toutefois pour essayer de remédier à cette situation vous pouvez :

👉 tout d’abord essayer de manger la même chose que votre enfant pour lui montrer que c’est réellement bon et pour l’encourager à manger

👉 le faire participer à la réalisation du plat pour lui donner envie de manger ce qu’il aurait préparé au préalable

👉 persévérer, c’est le maître mot, redonner le même aliment jusqu’à 10 fois avant d’abandonner

👉 redonner toujours un aliment en petite quantité et avec un aliment que bébé apprécie

Et surtout :

👉 ne jamais obliger bébé à manger ni par la force ni dans la perspective d’une récompense !

👉 savoir abandonner : si au bout de 10 fois votre enfant ne veut toujours pas manger vos carottes ce n’est pas grave. Aucun aliment, notamment végétal, n’est indispensable à l’équilibre alimentaire de votre enfant.

 

 

Les légumes secs : bonne ou mauvaise idée ?

 

 

Aujourd’hui, chaque Français consomme en moyenne moins de 2kg de légumes secs par an contre 4 à 5kg au niveau européen et 7kg au niveau mondial.  Leur consommation a été fortement réduite au profit de la viande ↘, car ils sont considérés comme des vieux aliments difficiles à digérer et longs à préparer ⏲. Ce qui est faux car la plupart du temps, ils ne posent pas de problèmes au niveau de la digestion et ils existent en conserve pour éviter d'avoir à les faire tremper pour les plus pressés d'entre nous 😉 👍. 

 


Les légumes secs (haricots, pois, lentilles et fèves) sont des graines issues de légumineuses. Consommés en soupe, en purée, en accompagnement ou en salade, les légumes secs peuvent être consommés de façons très diverses, ce qui permet de varier les plaisirs. Alors à partir de quel âge, peut-on en donner aux enfants ? 👶


Faibles en lipides et riches en protéines, glucides, fibres, vitamine B9 et source de fer les légumes secs ont de nombreuses qualités nutritionnelles. De par leur forte teneur en glucides et en fibres, les légumes secs sont rassasiants et permettent ainsi d'éviter la sensation de faim entre deux repas 🍽.



La digestibilité des légumes secs dépend surtout de leur cuisson : plus ils seront cuits et plus ils seront faciles à digérer, car la cuisson ramollit les fibres qui sont responsables d'éventuels inconforts gastriques (compter 45 min de cuisson minimum).


Cependant, pour le système digestif du bébé, ces aliments sont encore trop difficiles à digérer avant 10-12 mois à cause de leur forte teneur en fibres qui peut causer des inconforts gastriques (des gazs principalement qui provoquent des douleurs abdominales).



Lors de l'introduction des légumes secs dans l'alimentation du nourrisson, il est recommandé d'y aller très progressivement pour éviter une digestion difficile et des maux de ventre.


Au début, on ajoute une petite poignée de lentilles, pois cassés ou pois chiches mixés dans la purée ou la soupe par exemple et on augmente progressivement les quantités ajoutées dans les soupes et potages. Il n'est cependant pas recommandé de dépasser une portion par semaine au début de l'introduction de ce groupe d'aliments pour ne pas irriter les intestins du bébé.


A partir de 3 ans, les légumes secs peuvent être consommés seuls et entiers en accompagnement. Pour une meilleure absorption des protéines notamment, on peut les accompagner de céréales comme du riz 🍚 ou des pâtes 🍝 par exemple. Et pour une meilleure absorption du fer, il est intéressant de manger des fruits crus ou des crudités pour un apport en vitamine C qui va favoriser son absorption.



👉 Les légumes secs ont composition nutritionnelle intéressante  donc ils représentent un réel intérêt à être introduits assez tôt dans l'alimentation, à condition d'y aller progressivement et de les présenter de sorte à limiter leur fermentation colique (très bien cuits, très bien mixés). On commence à les introduire dans les soupes et purées vers 10-12 mois et on peut les donner entiers à partir de 3 ans.

 

Les édulcorants pour remplacer le sucre : à utiliser ou éviter ?

Vous êtes sûrement déjà passé à côté en faisant vos courses et il y a peu de chance pour que cela vous ait échappés… Boissons, fromages, yaourt, etc. Tous existent désormais en version “light” mais qu’en est-il pour les produits pour bébés : on fait le point pour vous aider à y voir plus clair !v




Les édulcorants sont présents dans de nombreux produits alimentaires dits diététiques aujourd'hui donnant une saveur douce, un gout sucré ayant pour but de remplacer le sucre (saccharose) étant calorique et cariogène. Certains  édulcorants ont un pouvoir sucrant bien supérieur à celui du sucre et ils apportent très peu ou pas de calorie.



Les édulcorants présentent certes l'avantage d'être peu caloriques, mais ils ne sont pas sans danger. En effet, au-delà d'une certaine quantité, ils pourraient avoir un effet toxique et/ou causer des troubles digestifs (ballonnements, diarrhée).


Cette quantité a été évaluée pour les adultes à une dose maximale entre 9 et 40 mg par kilogramme et par jour. La petite corpulence du nourrisson fait que cette dose journalière admissible est très vite atteinte (une canette de soda suffit 🥤), il faut donc être d'autant plus vigilant avec eux quant à la consommation d'un tel produit. C'est pourquoi il est interdit pour les industriels d'ajouter des édulcorants dans les aliments pour les nourrissons de moins de 3 mois 🚫  et il est fortement déconseillé de donner des édulcorants aux enfants de moins de 3 ans.


Une trop grande consommation d'édulcorants pourrait causer à terme une perte d'audition, des maux de tête, des troubles de la mémoire, etc.



On est souvent tenté de donner des produits sucrés à son enfant assez tôt pour le côté plaisir. Le sucre présentant peu d'intérêt nutritionnel et pouvant provoquer l'apparition de caries, est-il préférable de donner des édulcorants à la place ?


Le sucre n’est pas « à limiter le plus possible », certes il est cariogène donc il faut en mettre en quantité raisonnable (faire preuve de bon sens). Le sucré est une saveur appréciée par l’enfant, il ne faut pas le priver. Le sucre donne un goût agréable aux laitages, que l’enfant peut consommer moins bien s’il n’est pas ou trop peu sucré. Le but n’étant pas de « tout donner nature » mais de sucrer raisonnablement les aliments. Il n’y a aucun intérêt à privilégier les produits les moins sucrés ou ceux sans sucres ajoutés.


Pour bébé (cela vaut aussi pour les adultes), il est donc préférable de peu sucrer ou sucrer avec les sucres présents naturellement dans les fruits et les fruits secs qu'on peut ajouter à du fromage blanc, ou encore la vanille et la cannelle dans les compotes par exemple. Tant que le sucre ne dépasse pas 10% de l'apport énergétique total (en moyenne 20g à 1 an) sur la journée, on reste dans le domaine du raisonnable et le sucre n'est donc pas mauvais pour la santé dans ces quantités.


On peut aussi être tenté de remplacer le sucre par d'autres sources plus naturelles comme le miel ou le sirop d'érable par exemple. Ces aliments sont interdit avant l'âge d'un an, le miel pouvant être responsable du botulisme chez le nourrisson et le sirop d'érable pouvant causer des allergies.



👉 Les édulcorants comme l’aspartame n’a aucune toxicité chez l’enfant, (malgré les nombreuses attaques : aucune étude scientifique fiable le démontre) mais il est totalement inutile de proposer des aliments ou boissons édulcorées chez les nourrissons et les jeunes enfants (même s’il est en surcharge pondérale). Et c’est tout aussi inutile et ridicule de sucrer les produits laitiers ou les fruits écrasés proposés aux bébés par des édulcorants à la place du sucre.


👉 Il faut sucrer peu mais « suffisamment  », plutôt que d’ajouter des édulcorants. Et cela s'applique aussi aux adultes 😉

 

Le fromage et les enfants 👶 🧀

Au pays des mille fromages, on est souvent tenté de partager ce patrimoine à son enfant dès le plus jeune âge. Mais on dit souvent que le fromage est trop gras, alors est-ce une bonne idée d'en donner à son nourrisson ? 😋 👶

 Le fromage est certes relativement gras, mais les lipides sont indispensables pour l'organisme, en particulier chez le nourrisson pour son développement corporel et cérébral, notamment pour les connexions entre les neurones.

Selon les variétés, le fromage représente une source plus ou moins importante de protéines et de calcium, eux aussi indispensables pour l'organisme. Les protéines participent à la formation des muscles et au développement du système immunitaire et le calcium participe à la formation et à la solidité des os et des dents.

Par exemple, le comté et le parmesan font partie des fromages les plus riches en protéines, en calcium et en lipides. Les fromages fondus de type Rondelé ou Boursin sont parmi les plus pauvres en calcium et protéines et ils sont riches seulement en lipides.

 De par leurs qualités nutritionnelles et gustatives, les fromages sont des aliments intéressants à présenter lors de la diversification alimentaire. Ils représentent une bonne source de protéines animales, par exemple 30g de gruyère sur des pâtes apporte autant de protéines que 30g de poulet 🍗. Toutefois, le fromage peut remplacer le laitage mais pas la viande ! S’il est présent dans le plat principal il sera considéré comme un « supplément ».

A partir de 6-8 mois, un petit morceau de fromage fondu peut  être ajouté aux soupes et purées pour les agrémenter d'un nouveau goût et apporter l’onctuosité et  les nutriments du fromage.

A partir de 10-12 mois, on peut donner un petit morceau ou une lamelle en fonction de la dentition de l'enfant pour lui faire goûter. Il vaut mieux commencer par des fromages ayant un goût pas trop prononcé pour ne pas « brusquer » son bébé, il y a peu de chances qu'il apprécie le roquefort ou le maroilles dès le départ ! On donne des portions de 15-20g, qu'on peut donner au cours du même repas que la viande, Il n y a pas de risque d’excès d’apports en protéines. On peut augmenter la portion de fromage à 25g dès que votre enfant a 2-3 ans.

Il est mieux de donner des « vrais fromages » plutôt que des spécialités fromagères comme le kiri ou la vache qui rit par exemple. Il n’existe pas de preuve scientifique sur des effets néfastes des conservateurs ou autres ni de contre-indication à donner par rapport à cela. Mais leurs qualités nutritionnelles sont très limitées (peu de calcium) et leur goût est assez fade donc ces produits ne présentent pas un grand intérêt à être introduits tôt dans l'alimentation. 

 

👉 Le fromage est un aliment intéressant à introduire car il a de nombreuses qualités nutritionnelles et gustatives.  Le fromage étant relativement gras, les quantités doivent être adaptées à l’âge. Il est préférable de ne pas donner de fromage tous les jours à son nourrisson pour sa richesse en lipides et en sel notamment ! À partir d'un an, on donne des portions de 20g et à partir de 2-3 ans, des portions de 25g.

👉 Mais le plus important à retenir sur les fromages reste : il ne faut jamais donner de fromages au lait cru aux nourrissons ou aux jeunes enfants avant 3 ans 🚫 en raison du risque de transmission d’Escherichia coli O157 H7 responsable du syndrome hémolytique et urémique ou aussi appelé maladie hamburger qui affecte principalement les enfants en bas âge. Seuls les fromages pasteurisés sont autorisés !

 

La diversification alimentaire : kit de survie

Aujourd'hui, on vous présente le mode d'emploi de la Diversification Alimentaire : des conseils pour mener à bien la diversification de bébé 👶  et des tableaux récapitulatifs des besoins de votre enfant  pour vous faciliter la vie lors de la confection de vos menus 👨‍🍳

Le lait maternel apporte les éléments nutritionnels essentiels au bébé jusqu’à 3 ans : des protéines (développement des muscles et des défenses immunitaires), du fer (composant des globules rouges), de l'eau, des vitamines et minéraux.

Avant 1 an : donner au moins 500ml par jour de lait infantile.

 

 

Ne pas pas commencer la diversification alimentaire avant 4 mois ni après 6 mois. Sinon il existe des risques d’allergies, de suralimentation et de carences (en fer, vitamine D et calcium).

Commencer de préférence par les légumes à goût modéré (haricots verts, pomme de terre, carotte...), frais ou surgelés, mais pas de conserves car ces dernières sont trop salées. Privilégier le bio si possible !

Faites goûter un aliment à la fois à bébé, c’est préférable pour différencier les goûts et identifier plus facilement une éventuelle allergie.

 

 

  C'est une source complémentaire de nutriments
  Faire découvrir de nouvelles saveurs à bébé, étape primordiale pour son alimentation future
  C'est un moment d’échange avec les parents
  Passage en douceur à l’alimentation d’adulte pour éviter de brusquer votre enfant

  Le miel: pas avant 1 an (botulisme, mortel)
  Le fromage au lait cru: choisir les fromages pasteurisés ou fondus (kiri, vache qui rit) avant 3 ans
  La viande crue, le poisson cru, les oeufs crus: risque hémolytique & urémique (mortel) avant 3 ans
  Les végétaux crus avant 8 mois

Patience et persévérance: si l’enfant refuse un aliment, essayer quelques jours plus tard (jusqu’à 8 fois !), mais ne pas forcer l’enfant à manger !

Pas besoin de sel, le nourrisson a deux fois plus de papilles gustatives que nous !

Limiter les sucreries, bonbons, sirops ou boissons sucrées car non indispensables au développement de l’enfant et risques de caries et/ou future obésité.

Privilégier les matières grasses d’origine végétale (huile de colza, olive, tournesol..) aux matières grasses animales, notamment pour un apport plus intéressant en omega 3.

 

 

 

 

 

 

👉  Pour vous faciliter la vie au quotidien, n'hésitez pas à imprimer les tableaux et les accrocher dans la cuisine 💪 😉

 

Et pour découvrir nos paniers recettes, c'est par ici